Cohiba « robusto »

« Cohiba », un nom, une marque qui fascine toujours autant les amateurs du monde entier par son histoire, son élégance et ses vertus à sublimer nos papilles depuis plus de 50 ans. Tantôt détestée, tantôt sacralisée et bien sûr contrefaite, la marque « Cohiba » continue malgré tout de nous faire rêver, en nous offrant une vision paradoxale du luxe à la cubaine pour une marque d’exception naît en 1966 durant l’année de « La conférence tricontinentale » de la Havane, quand Cuba organisait la révolution mondiale au nez de l’oncle Sam. On ne saurait dire si c’est une coïncidence, est-ce que les hauts dignitaires invités pour l’évènement fumèrent les tout premiers « Cohiba », fraichement roulés.

Fumer un « Cohiba », voyez-vous ! C’est d’une certaine manière exhumer un peu de l’histoire de Cuba et la laisser se consumer, se raconter au travers d’une jolie fumée, celle-ci bien moins amère et moralisatrice que son dénouement.

Après ces belles paroles, passons à l’examen de ce robusto, module provenant de la ligne classique de « Cohiba » sortie en 1989, environ 25 ans après le mythique « Lanceros ».

Visuellement, c’est un cigare assez plaisant à contempler malgré les coutures apparentes d’une cape très osseuse, voire limite grossière dont je qualifierai d’assez rustique. Hormis ce point d’esthétisme, la persistance aromatique de ce module joue la discrétion et la volupté d’accords boisés, de foin fraîchement fauché, d’embruns iodés, de chocolat au lait et d’un soupçon de chicorée pour clore cet aparté.

Une fois embrasé, les premières bouffées s’envolent et vous livrent une sensation pleine et nerveuse, offrant une mise en bouche vive et impétueuse, pas forcément ronde et savoureuse, car la puissance de ce robusto ne fait pas dans la simple figuration, mais plus dans l’enjouement d’un jeune premier en tête d’affiche ! Un cigare très engagé en soi qui délivre toute son énergie avec constance et équilibre ses notes de boisées, de vieux cuirs et de pain grillé épicé.

Doucement après 20 minutes, la rondeur et la suavité s’installent timidement et s’ouvre sur une fin plus gourmande, moins écrasante à l’aube de cette seconde partie.

Dès à présent, la force se temporise et laisse place à plus de générosité et de gras en bouche. Les sensations se focalisent principalement sur le fond du palais, offrant une évolution aromatique plus téméraire, mais plus épicée aussi. Un cigare que je perçois sans réelle complexité mais toutefois plaisant à fumer à ce stade de la dégustation. Un agrément fougueux qui séduira les amateurs du genre, malgré une amplitude gustative bonne mais pas assez épanouie.

Dans le dernier temps, la force l’emporte sur le goût et laisse place à un cigare toujours plus rassasiant et d’une consistance en bouche bien plus assise dans sa forme. Un final sans surprise, cuisant et brûlant, inévitable au vu de son développement pendant près d’une 1 heure.

Pour conclure, je dirai que ce robusto a su délivrer d’emblée une force très omniprésente qui peut se révéler difficile pour le simple amateur, un cigare que je conseillerai en fin de repas avec une coupe de champagne par exemple ou un rhum très rond comme un « Centenario » de 25 ans du Costa Rica.

Ma note de cœur 16/20, un très bon cigare qui demandera une certaine maîtrise pour bien l’apprécier.

  • Origine: tripe: Cuba, Sous-cape: Cuba, cape: Cuba
  • Format: robusto
  • Taille: 124mm x 20mm
  • Bague: 50
  • Poids: 11,8gr
  • Année: 2016
  • Prix: 18chf ( La Couronne à Nyon ) offre spécial au lieu de 27,5chf

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Cohiba « robusto »

Criant très mauvais/ de 1 à 4

Déçu sans intérêt/ de 5 à 8

Sourire bon/ de 9 à 12

Rigolant très bon/ de 13 à 16

Cool excellent/ de 17 à 20   

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