Chaque cigare à sa petite histoire, un moment précis, un lieu choisi, seul ou accompagné définissent les 3 clefs essentielles d’une dégustation réussie.
Lorsque vous dégustez, il est impératif d’écouter votre cigare, pour le comprendre et ainsi lui donner vie par vos écrits, au mieux le garder dans votre mémoire. La méthode est simple, plénitude, concentration vous aideront à amplifier votre perception grâce à la multitude de capteurs que nous possédons tous en nous, et cela grâce à nos 5 sens, la « vue » pour la couleur, la finesse ou la rusticité de sa cape, le « toucher » qui vous aidera à ressentir sa texture sous vos doigts, sa fermeté ou son moelleux, « l’ouïe » vous permettra aussi d’entendre si votre module n’est pas trop sec à l’oreille, son « goût » pour ressentir en bouche sa mâche et « l’odorat » pour l’olfaction à travers tout votre nez.
Pour cette petite analyse, je me trouve pour l’occasion dans un lieu magique du bord du Léman, plus exactement dans les jardins du château de Coudrée sur France, le vent souffle de manière excessif et sporadique sur un ciel bleu azur, au loin quelques voiles gonflées comme des cerfs- volants voguent vers Evian ou d’autres destinations, plus près quelques enfants semblent apprécier cette houle opportune pour s’amuser un peu en cette fin d’après- midi ensoleillée de ce 14 juillet. Voilà ! Le décor est planté et bien sûr je suis seul !
Je vais pouvoir enfin savourer ce moment en dégustant ce tout nouveau module proposé par « La Couronne » de Nyon, un joli robusto de la marque « Vallejuelo » produit en république. Ce cigare lourd, pesant au toucher et roulé d’une feuille grasse quelque peu juvénile de couleur maduro développe au nez des arômes plaisants et persistants de vieux cuir, de chocolat, de café et de terre fraichement sillonnée de flagrances humides et perceptibles.
L’allumage encense promptement une forme généreuse et rassasiante dès ses longueurs, un peu jeune en bouche mais prometteur, il exalte des notes de cuir, d’épice, d’humus, de terre humide et de fève de chocolat présent en bouche par une petite amertume. Un goût plus prononcé je dirai sur l’avant du palais et sur les lèvres, offre un prologue pléthorique et galvanisant pour les papilles.
Dans un 2ème temps, après une bonne vingtaine de minutes, celui-ci évolue vers une puissance à la richesse aromatique plus savoureuse, faites de saveurs grillées, voire animal par certains de ces accords, ce petit goût de viande brûlée ou de vieux cuir par exemple, ainsi que la suavité d’un café latté et d’âpreté végétal subtilement poivré. Ce robusto d’une corpulence certaine déploie désormais un rancio idéal, dans sa force, ses rondeurs et ses arômes.
Dans cette dernière partie, les sensations deviennent plus amples et plus ouvertes à l’ivresse, un cigare que j’éviterai au petit déjeuner, mais de préférence après un souper copieux et arrosé d’un champagne pour contrebalancer ses ardeurs, ou pour les plus téméraires d’un cognac « Hennessy Black » riche et corsé.
Le final plus lourd maintenant et plus impérieux sonne le moment d’abréger cette dégustation, celle-ci pleine de vitalité et de ferveur s’adresse avant tout à des amateurs préférant l’éloquence à l’indolence plus ennuyeuse de certaines marques. Ma note de cœur 16/20, pour cette belle découverte au prix exclusif de 5,9 € !
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Origine: tripe: Nicaragua, Sous-cape: Mexique San Andrès, cape: Equateur
- Format: robusto gordo
- Taille: 127mm x 20mm
- Bague: 50
- Poids: 18,2 g
- Année: 2017
- Prix: 7,5€ ( Casa del Puro )
Vallejuelo « robusto »
très mauvais/ de 1 à 4
sans intérêt/ de 5 à 8
bon/ de 9 à 12
très bon/ de 13 à 16
excellent/ de 17 à 20
Bonjour. J’ai un ami qui possède des boîtes de davidoff période cuba , et Roméo et Juliette. Ou puis trouver une idée de prix ? Mon ami les avait dans sa cave à vin boite fermer , sans pere ne fume plus depuis 15 ans . Merci à vous .
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