Normal
0
21
false
false
false
FR
X-NONE
X-NONE
/* Style Definitions */
table.MsoNormalTable
{mso-style-name: »Tableau Normal »;
mso-tstyle-rowband-size:0;
mso-tstyle-colband-size:0;
mso-style-noshow:yes;
mso-style-priority:99;
mso-style-qformat:yes;
mso-style-parent: » »;
mso-padding-alt:0cm 5.4pt 0cm 5.4pt;
mso-para-margin-top:0cm;
mso-para-margin-right:0cm;
mso-para-margin-bottom:10.0pt;
mso-para-margin-left:0cm;
line-height:115%;
mso-pagination:widow-orphan;
font-size:11.0pt;
font-family: »Calibri », »sans-serif »;
mso-ascii-font-family:Calibri;
mso-ascii-theme-font:minor-latin;
mso-fareast-font-family: »Times New Roman »;
mso-fareast-theme-font:minor-fareast;
mso-hansi-font-family:Calibri;
mso-hansi-theme-font:minor-latin;}
Voici une marque qui mérite une attention toute particulière, en effet celle-ci ne compte plus que deux modules encore vivants de nos jours, le Campanas (un Pyramid/Belicosos) et le Marevas (un Petit corona) mais pour combien de temps ? Des formats pour ma part un peu désuets qui ne séduisent plus vraiment les amateurs. Même si quelques éditions régionales subsistent une fois tous les trois ans en moyenne, avec un robusto extra par exemple pour la Serbie en 2014, cela ne suffit pas à donner un espoir de pérennité à cette singulière marque ‘Sancho Panza’ ! A moins qu’un nouveau module voie le jour prochainement, mais personnellement je n’y crois plus. Après l’arrêt du ‘Cervantes’ en 2012 plus connu du nom de ‘Molinos’, au fait pourquoi ces noms ? En espagnol, ‘Los molinos de viento’ veut dire ‘les moulins à vent’, vous savez ces fameux géants que combattait l’esprit corrompu de ‘Don Quichotte’ dans sa folie, lequel accompagné de son fidèle écuyer ‘Sancho Panza’ essayait désespérément de le raisonner, dans le roman de ‘Miguel de Cervantes’ de 1605.
Cette marque prérévolution castriste établie en 1848, fût vraiment redynamisée sur le marché mondial qu’à partir de 1999 avec la sortie de cette cave commémorative ‘Siglo XXI’, souvenez-vous pour le passage à la nouvelle ère qui contenait une sélection des meilleurs modules toutes marques confondues, dans un format spécial et unique, cet humidor contenait évidemment 2000 cigares toutes marques confondues dont un ‘Sancho Panza’.
Si je peux dans ces quelques lignes, susciter quelques envies de lire dans les flagrances bleutées de ce ‘Sancho Panza’, j’en serai que comblé. Ce Pyramid’ à la cape grasse et grossière, irrégulière développe à foison ses émanations de vieux cuir, de café fraichement moulu et de truffe amère ( cacao). Très souple au toucher, celui-ci me fait penser à ces cigares frais et uniques que l’on fume à Cuba , ces fameux ‘stogie’ achetés en petit fagot dans certain village, des cigares pas forcément distingués, mais vertueux dans leur simplicité.
Les premières aspirations reflètent très bien mon ressenti, d’un cigare rustique, plutôt poivré et d’une certaine raposité, comptez environ cinq minutes capricieuses, un timing parfois nécessaire pour assainir et accorder les premiers airs d’obédience olfactive !
Passé ce délai, je savoure un premier temps d’une belle onctuosité, suivit d’une longueur assez grasse mais empli d’une forme d’amertume, voire suret, évoquant des notes de sous-bois, de bois verni, de terre et de noix fraîches. Cette amplitude gustative se situe plus sur l’avant du palais que sur le fond. De bonne consistance, cette première partie offre un fumage assez confortable, mais d’une rondeur hésitante, dominé par ses relents safraniques. D’une puissance sage et plaisante, ce ‘Pyramid’ trouve dans toutes ses petites imperfections, la fortune, celle qui sourit aux audacieux cigares.
Dès la seconde partie, je retrouve cette même liturgie des saveurs. Une musique populaire, de bonne composition, avenante qui se moque des qu’en-dira-t-on. Même, si ce ‘Sancho’ ne rivalise pas avec les plus grands, par ce manque de rondeur et de profondeur qui lui fait défaut, il réussit tout de même amicalement à vous étreindre avec prévenance dans son agrément. Les notes exaltent avec ferveur, des miasmes de pain brioché, de cuir, de terre et de café épicé dans une progression plus torréfiée et pastorale. Cette fin de 2e temps toujours maîtrisé, accélère le pas vers une évolution plus appuyé et intense, se déplaçant maintenant de la Nef au Chœur de mon palais.
Dans ce dernier chapitre, son humeur versatile donne à ce 3e temps, un déséquilibre acrimonieux, tantôt cuisant, tantôt velouté et âcre. Des variations lourdes en bouche qui finissent par m’épuiser à la longue. Ce n’est en somme pas, la partie la plus intéressante de cette dégustation, à moins d’aimer ce genre d’exhortation roturière ou d’éloge funèbre. Malgré tout, ce ‘Pyramid’ possède des atouts séduisants pour obtenir de sa fumée, un fumage consistant et récréatif relativement agréable sur les deux premiers tiers. Ma note de cœur 15/20.
- Origine: tripe: Cubaine, sous-cape: Cubaine, cape: Cubaine
- Format: Belicosos/ Pyramid
- Taille: 140mm x 20mm
- Bague: 52
- Poids: 14.8gr
- Année: ABR14
- Prix France: 15,5€
très mauvais/ de 1 à 4
sans intérêt/ de 5 à 8
bon/ de 9 à 12
très bon/ de 13 à 16
excellent/ de 17 à 20
Je n’ai encore jamais fumé ce Sancho qui attise pourtant ma curiosité depuis un moment (il a ses fans) et ta dégustation vient donc à point ! 15/20, ce n’est pas mal comme note et ça donne plutôt envie d’y goûter d’autant plus que ce cigare d’avril 14 est jeune (d’où peut-être le déséquilibre du 3ème tiers)et donc prometteur avec quelques mois/années de cave…
J’aimeJ’aime
Sans être un grand cigare ce Sancho devrait te plaire, je pense ! Tu me feras un retour quand tu l’auras goûté. D’ailleurs comment est-il possible qu’il ne soit pas passé par ta cave ?
J’aimeJ’aime
Ma seule expérience avec cette marque fut avec un « Non Plus » qui ne s’est pas avéré exceptionnel.. Mais ce belicoso donne envie je dois l’avouer.
Le problème c’est que cette marque devient difficile à trouver en civette ; le dernier module que j’ai pu voir sur Bordeaux était l’immense « Sancho » !!
J’aimeJ’aime
Au siècle dernier (sic), on le trouvait partout mais les avis le concernant étaient en demi-teinte. Aujourd’hui qu’il a ses inconditionnels, il est difficile à trouver…La vie est une dure lutte !
Edmond, je vois que tu as des lectures gourmandes (bien que graves) pour accompagner ton belicosos !
J’aimeJ’aime
L’immense Sanchos est le favori de l’immense Arrabal qui, à mon avis, a dû acheter les stocks restants !
J’aimeJ’aime
Je suppose que tu fais référence à « Un esclave nommé Cervantès » dont malheureusement je n’ai pas encore lu ! Mais ça ne saurait tarder mon ami… »Un goût de cannelle et d’espoir », un livre grave et gourmand à la fois, je confirme.
J’aimeJ’aime
Dégusté récemment mon second et agréablement surpris. Rustique et bien construit, boisé, « nature », doux mais goûteux, original car on le reconnaitra si l’on en fume un autre « à l’aveugle » et je pense que 2 à 3 ans de cave donneront plus d’onctuosité encore à ce sympathique cubain que je glisse volontiers dans mon humidor…
J’aimeJ’aime