Ramon Allones Extra « Edicion limitada 2011 »

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Après 4 ans de cave, ce corona attendait sagement le bon moment d’enorgueillir mon attente et mes envies. Tapi timidement dans l’ombre aux côtés de quelques gros bras, du type Grand Épicure, Libertador et Supremos qui le jaugeaient de leur taille avec raillerie, se moquant outrageusement de sa petite taille ! Les quolibets fusaient du style «Tu fais encore régime, regarde-moi ça tu flottes dans ton slip (ta bague) aujourd’hui» ou la fois lorsqu’un gros robusto faillit l’écraser et l’étouffer au fond de ma boîte sans crier garde. Eh oui, l’heure est au format extra large, les coronas n’ont plus qu’à bien se tenir s’ils veulent subsister face au ventripotent cigare au pied lourd, ventru et sans corps pour nombre de gros cepo, un étonnent paradoxe je trouve !

Cette édition limitée de 2011 ne demande qu’à s’exprimer maintenant, passé ces quelques années de repos. Lors de sa sortie beaucoup le trouvait fougueux voire trop excessif en goût, pas assez de cohésion dans son mélange. Une juvénilité pétulante qui s’adoucit, dit-on avec le temps. Pourquoi maintenant et pas dans une année pour le fumer, pour la simple raison que cet Allones m’a été offert à la dégustation récemment lors d’un dîner chez Rhein à Genève, surpris par sa maturité il m’a permis sans risque de déguster celui se trouvant dans l’antichambre de mes convoitises. ( Ma cave personnelle )

Après un examen circonstancié, voici sa brève histoire de 45 minutes environ ! Pour ceux que ça intéressent, cet Allones Extra a la particularité d’être conçu entièrement à partir de feuille de la même région productrice (La vuelta abajo), bien que ce soit un puro cubain tous n’ont pas forcément le même traitement de faveur, certains cigares Cubains par exemple contiennent des feuilles de différents terroirs. Celui de la région de (Partido) juste au nord est de la Semi-Vuelta produit essentiellement des feuilles de cape mais pas de tripe. D’ailleurs, Cuba entretient avec véhémence ce secret des différents cépages qui ordonneront nos futurs puros, de temps en temps une information réussit néanmoins à filtrer. Plus difficiles encore seraient de connaître les numéros des Véga (zone de culture de tabac protégé par l’AOP) concernées.

La cape mate et foncée se heurte à quelques nervures fines et saillantes, le toucher reste très ferme et manque peut-être de souplesse dans son costume 5 pièces ! Son parfum timoré valse quant à lui sur des notes subtiles de cèdre et de sous-bois, assez normal comme sensation après quatre années.

Dès l’allumage (Les 5 premières minutes), je le trouve de suite expressif, vif et onctueux à la fois. Un démarrage un peu gauche, mais souvent des plus convoité sur ce genre de ressenti, analogue au brouhaha de la fosse de l’Opéra- Bastille avant l’arrivée imminente du chef d’orchestre.

Dès le premier temps, passé les 15 minutes tous les acteurs de ce premier acte exécutent leur rôle à la perfection. Les saveurs crémeuses flirtent sur l’écorce de fruit sec, avec un petit goût de praliné pour la suavité, le boisé lui se contente de saveurs plus bucoliques, ainsi qu’un arrangement plus minéral de terre brulé sur la longueur. Sa consistance expose une belle accroche en bouche, un côté charnu très agréable ainsi qu’une puissance moyenne. Un très bel agrément, pour cette première partie qui ne joue pas les indécises et qui sait se montrer de suite captivante et plaisante à la controverse.

Dans un second temps, l’onctuosité toujours présente persiste sur plus de rondeur et de corpulence. Une sensation localisée sur le fond du palais et chamarré de saveurs endémiques très apprécié en début de fumage, mais plus frappées maintenant dans son évolution. Présence de quelques notes irritantes, mais rien de fâcheux où le crémeux domine. Une seconde partie bien maîtrisée, au rancio (rondeur/ puissance idéale) excelle pour ma part.

Le dernier temps ne déroge en rien à sa distinction jusque- là sans disharmonie, une évolution menée tambour battant vers plus de d’intensité et de nervosité. Cet Allones Extra tient bien son cap et sans notes déplaisantes, continue d’exalter, réchauffant ainsi mes papilles de notes d’écorce de pain doré, de brioché et de châtaigne grillée. Bien entendu, l’âcreté n’est pas très loin et achèvera cette séance sur un final cuisant et puissant comme beaucoup d’autres de son espèce. En conclusion, c’est un parcours sans fautes pour ce délicieux corona bien droit dans sa tripe, un cigare pour les véritables amateurs qui détestent somnoler pendant une dégustation. Un très bon Cubain qui s’accorderait très bien avec les arômes de noix et oxydés d’un très vieux Porto. Ma note de cœur 17/20.

  • Origine: tripe: Cuba, Sous-cape: Cuba, cape: Cuba
  • Format: corona
  • Taille: 143mm x 17mm
  • Bague: 44
  • Poids: 11,4gr
  • Année: EL 2011
  • Prix: 15chf ( Suisse )

ramon alones_2011.jpg

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Criant très mauvais/ de 1 à 4

Déçu sans intérêt/ de 5 à 8

Sourire bon/ de 9 à 12

Rigolant très bon/ de 13 à 16

Cool excellent/ de 17 à 20  

2 commentaires sur “Ramon Allones Extra « Edicion limitada 2011 »

  1. Comme toi les très « cepos grueusos » m’em… Et je sais que je ne suis pas le seul à partager cette opinion. Vivent les « cepo 42 », coronas, marevas,minutos… Et les N°1! Je crois qu’ils perdureront!
    Je n’ai pas fumé récemment cet Allones dont je garde de (bons) souvenirs encore très vivaces bien que vieux d’au moins deux ou trois ans. Il est vrai que je nourris un faible pour les produits de la marque.
    Une petite précision sur la Vuelta Arriba. On n’y cultive pas des feuilles de cape (je pense que tu confonds avec Partido, à l’ouest de La Havane) mais certaines feuilles de tripe qui sont utilisées pour les Saint Luis Rey (ligero, notamment).
    Quant aux secrets que conservent Habanos… Tu sais, les grandes marques de cognac, de champagne, sans oublier les liqueurs ne sont pas davantage explicites!

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  2. En effet, Jean Michel ! Tu as raison, c’est bien Partido.
    Merci pour cette correction et ta participation, c’est toujours un plaisir.

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Les commentaires sont fermés.

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