Quand Bolivar rime avec excellent cigare ! Je n’ai aucun conseil à vous donner, sauf celui de vous titiller les papilles dans cette présentation.
J’ai découvert ce beliscosos cet été sur une terrasse de Genève, et quelle surprise de voir enfin sortir dans la lumière un cigare porter fièrement les couleurs de Cuba ! Un 2e module m’attendait pour une séance prochaine sur le blog. Voici donc, ce pur moment de plaisir que je partage avec vous aujourd’hui.
Habillé d’une cape maduro finement ajustée, aux senteurs joliment boisées, de chocolat et de cuir, ce bolivar offre à mon nez une mélodie des arômes, de bon présage !
Riche, doux, onctueux voici mes premières impressions une fois cet obus allumé, la suite est une explosion des arômes, procurant un sentiment de satisfaction et de condescendance à tous mes récepteurs olfactifs. Les notes de fruits secs, de terre, de vanille forment une cohésion parfaite, aucune dissonance en coulisses ne vient troubler ce fumage. Tout est parfaitement dosé, un rancio de haute voltige. C’est gras, c’est bon !
Dans un 2e temps, la douceur s’estompe doucement pour laisser place à plus de richesse, et plus de profondeur.
La rondeur et la longueur ne forment plus qu’un, un duo parfaitement homogène et agréable. Le chocolat noir, le poivre, ainsi que des notes de moka ravivent habilement un premier tiers qui se voulait plus doux, tels les cuivres d’une partition symphonique. La justesse de cette musique nous amène sur une 3e partie plus corpulente, vers un final généreux et sans âcreté, devenue si rare de nos jours et je ne pèse pas mes mots ! Plus rassasiant aussi, grâce à une puissance nettement plus présente, mais sans toutefois être écrasante, offre au dégustateur une sapidité étonnante en bouche de saveurs briochées et d’éclair au café. Ce beliscosos flirte avec la perfection. À deux centimètres de me bruler les doigts, j’attends le moment fatidique ou ce cabot finira par cracher son haleine piquante. Eh, bien non ! Ce final magistral illustre très bien l’ensemble de cette dégustation. Un cigare régulier, équilibré, modéré et très goûteux qui se prolongera bien au-delà sur un 4ème tiers fantomatique et nostalgique. Que dire de plus ! Rien du bonheur…
Un bolivar indispensable qui mérite une place de choix dans votre cave.
Mon coup de cœur 17/20
- Origine: tripe: Cubaine, sous-cape: Cubaine, cape: Cubaine
- Format:Petit beliscosos
- Taille: 124mm x 21
- Bague: 52
- Prix Suisse: 11,9€
très mauvais/ de 1 à 4
sans intérêt/ de 5 à 8
bon/ de 9 à 12
très bon/ de 13 à 16
excellent/ de 17 à 20
Ce Petit Belicosos EL 2009 ( première et seule EL de Bolivar à ce jour il me semble ) que je n’ai pas encore fumé, ressemble beaucoup qualitativement d’après ta dégustation « miam miam » à son grand frère le Belicosos Finos. Ces cigares vieillissent remarquablement bien, à l’image du splendide Coronas Gigantes churchill de la marque. BOLIV…ART !
Présentement je me délecte d’un Partagas Serie P n°2 torpedo, itou « miam miam ». Plaignons-nous !
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Tu vois, bizarrement le finos ne m’a pas laissé un grand souvenir. Je suis passé complètement à côté ! Ce petit beliscosos par contre, miam miam
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