Un cigare, une découverte que j’aimerais partager avec vous. L’originalité de sa création par le club cigare ‘Cubaneria’ de Monthey en Suisse, c’est l’histoire simple de 13 potes, 13 copains, tous amateurs de bonnes choses et épicurien dans l’âme, dont l’ambition folle un jour à germer dans leurs têtes, de créer et de vendre leur propre création. Ce rêve est devenu une réalité en 2009, ce parcours atypique, vous pouvez le retrouver en détail dans un article du site ( 24 heures ). Cette histoire peu commune m’obligeait à déguster cette ‘el gordito’, et c’est chose faite grâce à Juan Luis, un membre de ce club que je remercie.
El Gordito signifie en Espagnol ‘le gros’, ce qualitatif est une marque d’affection dont personne ne s’offusque en Amérique latine pour désigner une personne qu’on affectionne avec tendresse. Cette dénomination lui va comme un gant avec ses 10 cm pour ses 60 de cepo, ce joli trapu bien gras aux allures de petite ‘saucisse fumé’ lui confère un visuel gourmand et très appétissant, et ni voit voyez rien de péjoratif dans cette description personnel et populiste, car la revendication des membres du ‘Cubaneria’ se voulait de « casser l’image snob qui colle aux fumeurs de havanes souvent rédhibitoires. » ( pas tous bien sûr ! )
La double nuance Colorado/ maduro lui procure une petite touche distinguée et raffinée, très séduisante et peu commune. Son parfum léger évoque le cuir, ainsi que l’odeur d’un grenier aux souvenirs passés de vieux objets. Dès l’allumage, une fumée très enveloppante et généreuse enivre l’espace d’une fumée blanche aux notes torréfiées de café et de cuir. La rondeur, ainsi que la longueur en bouche est tout à fait satisfaisante et gouleyante. Aucune agressivité ne vient troubler cette dégustation. Je le fume très facilement, au contraire de certains cigares nicaraguayens qui parfois devienne trop corsé et acre à partir du 2/3e tiers. Doté d’une puissance légère qui n’est pas pour me déplaire rend cet ‘El Gordito’ très agréable et fort sympathique. Un cigare que je termine à m’en bruler les doigts. Ma note de coeur 15/20
Un cigare disponible à la vente sur le site ( Lecigare ) ou sur le site du club ( Cubaneria Cigar Club )
Article du 16.04/2011 paru dans ( journal.24heures )
Il s’appelle El Gordito. «Le petit gros», en espagnol. Un cigare de 10?cm de long pour 2,4?cm de diamètre, fabriqué au Nicaragua mais entièrement conçu à Monthey. «Nous avons reçu les premières pièces il y a une semaine. Il est très ferme, opulent. Juste le caractère que nous recherchions», s’émerveille Nicolas Bontems, membre du Cubaneria Cigar Club de Monthey.
Ce cercle a été fondé en 2009 par treize copains, tous amateurs de bons cigares et «épicuriens dans l’âme». Ouvriers pour la plupart, ils veulent casser le cliché du chef d’entreprise plein aux as et fumeur de havanes. «Beaucoup de gens autour de nous, notamment des jeunes, apprécient les cigares. Mais ils ont honte d’en fumer en public, à cause de cette image un peu snob», constate Michel Vanay, président du Cubaneria. D’où l’idée de mettre sur pied de soirées de dégustation, de s’échanger des conseils concernant les meilleurs achats à faire et d’aller à la rencontre de la population – par exemple en tenant un stand au marché montheysan.
Nicolas, Olivier et les autres fument relativement peu. Un cigare par jour, deux par semaine, ce plaisir-là n’a rien de compulsif. Il suppose, en outre, de ne pas avaler la fumée. «En hiver, à cause du froid, je ne fume presque pas. Pas question de le faire à l’intérieur», ajoute Michel, ouvrier d’usine. Sur les treize membres de la bande, seuls trois s’adonnent aussi à la cigarette.
Proche du monde du vin
Tous les deux ou trois mois, les fondateurs du Cubaneria se réunissent pour goûter de nouveaux «modules». Objectif: découvrir et nommer les divers arômes et subtilités du tabac. En lisant leur «table des saveurs», on trouve des termes tout droit sortis d’un manuel d’œnologie: agrumes, tanin, noisette, pain d’épices, gouleyant, etc.
«Le monde du vin et celui du cigare sont très proches, confirme Philippe Gex, vigneron-encaveur à Yvorne et fin connaisseur des havanes. Le langage y est très riche. C’est qu’on a le temps de parler en buvant ou en fumant!»
C’est lors d’une de ces soirées privées qu’est né le rêve de créer un cigare exclusif. Entre les amateurs valaisans et le représentant d’une maison nicaraguayenne, le courant passe. Il leur fait goûter plusieurs modules. Les Chablaisiens votent. «Nous avons sélectionné trois feuilles de tabac, cultivées dans trois régions du pays, explique Manuel Valero. Mais seul le fabricant connaît les proportions exactes.» Ils choisissent aussi la taille et l’épaisseur de leur cigare, qu’ils espèrent à la fois «passe-partout» et goûteux. Première commande: 40?boîtes de 25?cigares. Quant à la bague noire aux couleurs du Cubaneria, elle sera imprimée aux Etats-Unis.
«L’investissement de départ est assez important», admet Olivier Sierro. Mais en évoquant le côté «terreux, animal, torréfié et vieux grenier» de El Gordito, le caissier du club se dit heureux d’avoir tenté ce pari. Compte tenu des frais de douane, le cigare local sera vendu au prix de 12?fr.?80 aux membres sympathisants. Et peut-être le trouvera-t-on bientôt dans quelques magasins spécialisés de la région.
Sans vouloir jouer les rabat-joie, El gordito veut dire le petit gros. Un diminutif est toujours signe d’affection.
Allez, chiche. Voilà l’objet d’une future dégustation !!!
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Merci pour ta dégustation tes commentaires et pour l article. Ce cigare est en quelque sorte notre bébé. On l a crée dans le bute d initier les personnes au cigare… Donc avoir un cigare léger avec des arômes de café cuire mais qui ne reste pas en bouche longtemps.. Merci encore et j espère te rencontrer dans une dégustation de notre club
Manu
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Félicitation! Rien à redire il est vraiment très bon et beau votre cigare!
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